Si vous prenez un produit biologique inhibiteur du TNF et que vous vous inquiétez qu’il augmente votre risque de cancer, vous pouvez probablement être plus rassuré par ceci : Une nouvelle étude, publiée dans The Lancet Gastroenterology & Hepatology, a conclu que l’utilisation d’un inhibiteur du TNF comme l’adalimumab (Humira) ou l’étanercept (Enbrel) n’augmente pas le risque de développer un nouveau cancer ; elle n’augmente pas non plus le risque de récidive du cancer chez les survivants du cancer.
Dans cette étude particulière, les chercheurs se sont concentrés sur les personnes qui avaient une maladie auto-immune ainsi que des antécédents personnels de cancer. L’objectif : déterminer si le traitement de leur maladie auto-immune par un médicament anti-TNF les rendrait plus susceptibles de connaître une récidive du cancer ou de développer un nouveau type de cancer. Ce ne fut pas le cas.
Les chercheurs ont recruté près de 26 000 survivants danois du cancer qui souffraient de polyarthrite rhumatoïde, de maladie inflammatoire de l’intestin ou de psoriasis. Ils ont ensuite identifié 434 personnes qui avaient utilisé un inhibiteur du TNF après leur diagnostic de cancer et les ont comparées à 4 328 patients d’un groupe témoin qui n’avaient pas utilisé de médicament anti-TNF.
« L’utilisation d’un traitement anti-TNFα n’était pas associée à la récurrence ou au développement d’un nouveau cancer primaire chez les patients ayant déjà eu un cancer. Le moment du traitement anti-TNFα après un diagnostic initial de cancer n’a pas influencé la récurrence ou le développement d’un nouveau cancer primaire », ont conclu les auteurs. « Cette observation pourrait guider la prise de décision clinique parmi les prestataires traitant les maladies à médiation immunitaire avec des médicaments anti-TNFα. »
Bien que des recherches plus anciennes (non liées) aient suggéré qu’il pourrait y avoir un certain lien entre les inhibiteurs du TNF et le cancer, les études récentes ont généralement été plus rassurantes. Plus tôt cette année, une recherche présentée à la conférence du Congrès européen de rhumatologie a révélé que les patients atteints de rhumatisme psoriasique qui prenaient des inhibiteurs du TNF n’étaient pas plus susceptibles que le reste de la population de développer un cancer du poumon, un mélanome, un cancer du pancréas, un cancer du cerveau, un cancer de l’endomètre ou un cancer du sein, mais qu’ils avaient un risque plus élevé de développer un lymphome.
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