Certains cliniciens et patients pensent que la toux et la production d’expectorations peuvent augmenter de manière transitoire au cours des premières semaines après l’arrêt du tabac et peuvent en fait représenter un obstacle à la réussite de l’arrêt du tabac. La présente étude a décrit les changements de la toux après une tentative d’arrêt de la cigarette et a déterminé les perceptions des patients sur la façon dont les changements de la toux affectent leur capacité à maintenir l’abstinence du tabac. Des fumeurs quotidiens déjà recrutés pour des essais cliniques ambulatoires en cours sur les aides pharmacologiques à l’arrêt du tabac ont été invités à remplir des questionnaires d’auto-évaluation sur leur toux jusqu’à 6 semaines après leur date cible d’arrêt (TQD). Sur les 176 sujets invités à participer, 112 ont répondu à la première évaluation après la date cible d’arrêt du tabac. Parmi eux, 45 sujets au total ont maintenu au moins une semaine d’abstinence tabagique à un moment donné au cours de la période de 6 semaines (ce qui a été confirmé par les mesures de monoxyde de carbone). Deux mesures d’auto-évaluation ont révélé que la toux diminuait régulièrement chez les fumeurs abstinents mais restait constante dans un groupe de comparaison composé de fumeurs continus (n = 36). Parmi les 94 sujets qui ont déclaré avoir fumé au moins une cigarette après le TQD, peu ont indiqué que les changements de la toux avaient affecté leur tentative d’abstinence. Pour trois questions portant sur ce domaine, l’intervalle de confiance supérieur à 95 % ne dépassait pas 10 % pour l’accord sur le fait que les changements de la toux constituaient un obstacle à l’abstinence. Nous concluons qu’une augmentation initiale de la toux est peu probable chez les fumeurs relativement en bonne santé qui arrêtent de fumer et que les changements dans la toux ne représentent pas un obstacle au maintien de l’abstinence pour la plupart des fumeurs.