Spotlight on lamotrigine in bipolar disorder

La lamotrigine (Lamictal), un dérivé de la phényltriazine, est un agent anticonvulsivant bien établi qui a montré son efficacité dans la prévention des épisodes d’humeur chez les patients adultes atteints de trouble bipolaire I. Le mécanisme d’action du médicament chez les patients atteints de troubles bipolaires pourrait être lié à l’inhibition des canaux sodiques et calciques dans les neurones présynaptiques et à la stabilisation ultérieure de la membrane neuronale. La lamotrigine en monothérapie a significativement retardé le délai d’intervention d’une pharmacothérapie supplémentaire ou d’une thérapie électroconvulsive pour tout nouvel épisode d’humeur (manie, hypomanie, dépression et épisodes mixtes), par rapport au placebo, dans deux grands essais randomisés en double aveugle d’une durée de 18 mois. De plus, la lamotrigine s’est avérée significativement supérieure au placebo pour prolonger le délai d’intervention dans le cas de la dépression. Ces effets de la lamotrigine ont été démontrés à la fois chez des patients récemment maniaques/hypomanes et chez des patients récemment déprimés. La lamotrigine s’est montrée efficace pour retarder les épisodes maniaques/hypomaniaques dans les données regroupées uniquement, bien que le lithium ait été supérieur à la lamotrigine sur cette mesure. Deux des quatre études à court terme en double aveugle ont montré que la lamotrigine était plus efficace que le placebo dans le traitement des patients souffrant de troubles bipolaires réfractaires au traitement ou de dépression bipolaire. La lamotrigine n’a pas démontré son efficacité dans le traitement de la manie aiguë. La lamotrigine a été généralement bien tolérée dans les études d’entretien, les effets indésirables les plus fréquents étant les céphalées, les nausées, les infections et l’insomnie. L’incidence de la diarrhée et des tremblements était significativement plus faible chez les patients traités par la lamotrigine que chez ceux traités par le lithium. L’incidence d’éruptions cutanées graves avec le traitement par lamotrigine était de 0,1 % dans toutes les études sur le trouble bipolaire et comprenait un cas de syndrome de Stevens-Johnson léger. La lamotrigine n’a pas semblé provoquer de prise de poids. La posologie de la lamotrigine est ajustée sur une période de 6 semaines jusqu’à 200 mg/jour afin de minimiser l’incidence des éruptions cutanées graves. Des ajustements de la posologie initiale et de la posologie cible sont nécessaires en cas de coadministration avec le valproate semisodique ou la carbamazépine.

Conclusion : La lamotrigine s’est avérée être un traitement d’entretien efficace pour les patients atteints de trouble bipolaire I, retardant de manière significative le délai d’intervention pour tout épisode d’humeur. De plus, la lamotrigine a significativement retardé le délai d’intervention pour un épisode dépressif et a montré une efficacité limitée pour retarder le délai d’intervention pour un épisode maniaque/hypomaniaque, par rapport au placebo. Bien qu’elle ne soit pas approuvée pour le traitement à court terme des épisodes de l’humeur, la lamotrigine a démontré son efficacité dans le traitement aigu des patients atteints de dépression bipolaire, mais n’a pas démontré son efficacité dans le traitement de la manie aiguë. La lamotrigine est généralement bien tolérée, ne semble pas provoquer de prise de poids et, contrairement au lithium, ne nécessite généralement pas de surveillance des taux sériques.

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