La boulimie est un trouble alimentaire qui a un impact sur la santé mentale et physique d’un individu. Bien que nous visualisions souvent une personne souffrant de boulimie comme une jeune femme blanche, toute personne, quel que soit son sexe, sa race, son ethnie ou son origine, peut lutter contre ce trouble. Les personnes qui luttent contre ce trouble connaissent le plus souvent des épisodes d’orgies intenses, suivis de comportements compensatoires tels que la purge ou l’exercice physique excessif. Bien que les causes de la boulimie soient extrêmement complexes, elles peuvent être réparties en quatre catégories : les facteurs biologiques, notamment les traits hérités par nos gènes ; les facteurs de développement, notamment notre personnalité et les traumatismes subis pendant l’enfance ; les facteurs psychologiques, notamment les maladies mentales mutuellement récurrentes non diagnostiquées ; et les facteurs socioculturels, notamment la culture du régime et l’idéal de la minceur.
Facteurs biologiques associés à la boulimie
La boulimie peut être ancrée dans votre cerveau ou dans vos gènes ; ce qui signifie que développer ce trouble n’est pas de votre faute. Les gènes sont des traits héréditaires que nous transmettons à notre progéniture et comprennent la couleur des cheveux, la couleur des yeux, les traits de personnalité et une prévalence accrue pour développer des troubles médicaux et de santé mentale. Bien qu’il n’existe pas de gène spécifique associé à la boulimie, une composante familiale semble être présente dans le développement des troubles alimentaires. Les parents au premier degré (parents, frères et sœurs et enfants) des personnes souffrant d’un trouble alimentaire sont plus susceptibles de développer un tel trouble que le grand public. Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques présentes dans le cerveau et responsables de la communication entre les cellules cérébrales et de la régulation de l’humeur. La sérotonine, la noradrénaline et la dopamine sont des neurotransmetteurs qui sont associés à la boulimie et à d’autres troubles de l’alimentation. De plus, ces neurotransmetteurs spécifiques sont associés à la dépression, qui peut conduire au développement de la boulimie. Les hormones sont des produits chimiques biologiques naturels dans le corps qui régulent chaque processus physiologique, y compris la digestion, et des études ont montré que les niveaux hormonaux peuvent être anormaux dans la boulimie non traitée et peuvent revenir à la ligne de base une fois que la personne subit un traitement réussi.
Facteurs de développement associés à la boulimie
Nos personnalités, nos habitudes, nos schémas de pensée et nos comportements s’incrustent pendant l’enfance et, par conséquent, les expériences positives et négatives pendant nos années de développement peuvent avoir un impact durable sur nous jusqu’à l’âge adulte. Les abus et les traumatismes subis pendant l’enfance sont fortement associés au développement de la boulimie plus tard dans la vie. Le divorce, la perte des parents, la violence émotionnelle, physique, mentale, sexuelle et verbale, l’intimidation et la négligence sont tous fortement liés au développement d’un trouble de la santé mentale ou d’une faible estime de soi, ce qui entraîne des troubles alimentaires nuisibles tels que la boulimie.
Facteurs psychologiques associés à la boulimie
Des études ont montré qu’environ 30% des individus qui participent à des comportements de frénésie alimentaire et de purge pratiquent également des comportements d’automutilation tels que la coupure ; ainsi, un lien direct a été associé à la boulimie et à l’automutilation. La dépression, l’anxiété et le trouble de la personnalité limite sont également étroitement liés à la boulimie. Le traitement de ces troubles psychologiques sous-jacents est nécessaire pour traiter la boulimie.
Facteurs socioculturels associés à la boulimie
La pression des pairs, l’influence des médias et les régimes à la mode sont tous associés au développement de la boulimie. Nous vivons dans une société où notre image est mesurée par la forme de notre corps et notre apparence physique. Le stress émotionnel, l’abus de substances et l’influence des médias sociaux sont des facteurs socioculturels connus pour contribuer au développement de la boulimie.
Reconnaître les causes et comprendre que ce trouble n’est pas lié à une cause individuelle est nécessaire pour développer le plan de traitement approprié où tous les déclencheurs sous-jacents peuvent être abordés. Ces causes et déclencheurs associés à la boulimie peuvent varier d’un individu à l’autre. Par exemple, certains individus peuvent juste avoir les composants biologiques tandis que d’autres individus peuvent avoir un traumatisme émotionnel profondément ancré ou des troubles de santé mentale résultant dans leur boulimie.