Le gouvernement du Myanmar
Le gouvernement du Myanmar, tel que défini par la Constitution de 2008, fonctionne comme une république parlementaire. Dans ce type de gouvernement, les chefs de cabinet sont chargés d’appliquer les lois établies par le Parlement. En 2008, le Myanmar s’est doté d’une nouvelle Constitution et a créé une nouvelle forme de gouvernement, qui est divisé en trois pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. Cet article examine de plus près le gouvernement du Myanmar.
Histoire du gouvernement du Myanmar
De 1885 à 1948, le Myanmar était gouverné comme une colonie britannique. Ce pays a gagné sa liberté après la Seconde Guerre mondiale en 1948, est devenu une démocratie et a établi sa première Constitution post-coloniale. Cette Constitution refusait les droits civils aux personnes issues de groupes ethniques minoritaires. En 1962, un coup d’état militaire a réussi à renverser la démocratie et à créer un gouvernement de type militaro-socialiste.
Les États-Unis et plusieurs pays européens ont promulgué des sanctions économiques et des boycotts contre le gouvernement militaire, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs entreprises appartenant à des Occidentaux et situées ici. En outre, diverses ONG internationales ont participé à l’éducation du public sur les violations des droits de l’homme menées par le gouvernement, ce qui a amené les grandes entreprises de vente au détail à cesser de se procurer des produits en Birmanie.
En réponse à ces boycotts et sanctions, le gouvernement militaire de la Birmanie a accepté une réforme politique, permettant à divers partis politiques de se présenter comme candidats publics aux élections de 2010 et 2012. Le 10 mai 2008, ce pays a tenu sa première élection nationale depuis 1990, votant pour approuver la nouvelle Constitution. Les élections parlementaires de 2010 ont été remportées par le Parti de l’Union pour la solidarité et le développement, soutenu par les militaires. Bien que de nombreuses personnes pensent que ces élections étaient frauduleuses. En 2015, la Ligue nationale pour la démocratie a remporté la majorité des voix pour les deux chambres du Parlement, éloignant le pays du régime militaire.
Pouvoir législatif
Le pouvoir législatif du gouvernement est divisé entre le niveau national et les niveaux locaux et régionaux. Au niveau national, le pouvoir législatif est exercé par l’Assemblée de l’Union (comme le Parlement), qui est divisée en deux chambres : la Chambre des nationalités et la Chambre des représentants.
La Constitution de 2008 garantit aux militaires une représentation de 25% à l’Assemblée de l’Union. La Chambre des nationalités est composée de 224 membres. Parmi ces personnes, 168 sont élues par la population générale et 56 sont nommées par les militaires. La Chambre des représentants est composée de 440 membres, dont 330 sont élus par la population et 110 ont un siège garanti par nomination militaire.
Pouvoir exécutif
Le pouvoir exécutif est dirigé par le président du pays. Le président est basé sur le parti politique ayant le pouvoir majoritaire à l’Assemblée de l’Union. Actuellement, ce parti politique est la Ligue nationale pour la démocratie. Le président est constitutionnellement responsable de la supervision du Cabinet, bien qu’en pratique, ce soit l’État conseiller qui s’en charge. Le Cabinet est composé des chefs de plusieurs ministères, notamment : Finances et Planification, Industrie, Santé, Transport et Communication, Affaires ethniques, Défense, et Éducation (pour n’en citer que quelques-uns).
Le pouvoir exécutif doit exécuter les règles et les règlements tels qu’établis par le pouvoir législatif.
Pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire de la Birmanie reste fortement influencé par les lois et les systèmes de l’ère coloniale britannique. Le système judiciaire ici ne garantit cependant pas aux citoyens un procès public et ce n’est pas une branche indépendante du gouvernement. Le niveau le plus élevé de cette branche est la Cour suprême, qui est dirigée par un juge en chef et un procureur général. La Birmanie n’accepte pas d’être tenue sous la juridiction de la Cour internationale de justice.