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Résultats

Sur les 2020 victimes analysées pour une douleur thoracique, 92,23% (1863) avaient survécu et 7,77% (157) étaient décédées selon les informations « après 48 heures de suivi du patient ». On a observé que davantage de cas avaient été enregistrés dans le district de Krishna (9,06 %), suivi de Chitoor (7,34 %) et de Guntur (7,33 %). Dans l’ensemble de 2020, plus de cas d’urgence avec douleur thoracique ont été enregistrés pour les hommes (58,16%) par rapport aux femmes (41,39%). Le statut de survie montre que 9% des victimes masculines sont décédées dans les 48 heures suivant l’incident, contre seulement 6% des victimes féminines. Ceci indique que les femmes étaient moins susceptibles de décéder suite à une « douleur thoracique » comme plainte principale que leurs homologues masculins, dans l’étude des cas sélectionnés rapportés à l’EMRI. L’analyse des victimes en fonction de l’âge a révélé qu’un plus grand nombre de cas ont été signalés dans la tranche d’âge de 35 à 50 ans (32%). L’âge moyen des victimes masculines était de 49 ans, alors que celui des victimes féminines était relativement bas (45 ans). L’âge moyen des victimes varie de manière significative (P < 0,001), avec un âge moyen de 50 et 46 ans dans les zones urbaines et rurales, respectivement. Cependant, si nous regardons le nombre total de cas signalés dans les zones urbaines et rurales, il a été observé qu’un plus grand nombre de cas ont été signalés dans les zones rurales (83%) par rapport aux zones urbaines (17%).

Comme l’EMRI a fourni des services d’urgence dans tout l’État de l’Andhra Pradesh depuis plus de trois ans, la variation dans le signalement des zones rurales et urbaines pourrait être due à une meilleure facilité de transport et à la proximité des installations de soins de santé dans les zones urbaines. Le taux de survie des victimes des zones rurales est comparativement élevé (93%) par rapport à celui des victimes des zones urbaines (89%). La différence statistiquement significative (P < 0,05) montre qu’une urgence avec une douleur thoracique comme plainte principale dans la zone urbaine est plus susceptible de se terminer par la non-survie par rapport aux cas signalés dans les zones rurales.

Cette étude suggère également que le signalement de ce type d’urgence est plus élevé parmi la caste arriérée (38,27%) par rapport à la caste générale et la caste annexe (SC)/la tribu annexe (ST). Il n’y a pas beaucoup de variation dans le taux de survie entre les castes. Un plus grand nombre de ces urgences se sont produites au domicile (71,39%), plutôt que sur le lieu de travail (2,77%) ou dans un lieu public (16,14%). Cependant, le taux de survie de ces urgences dans un lieu public est assez faible (90%) par rapport au lieu de travail (97%).

En ce qui concerne la distribution professionnelle/professionnelle de l’incidence, les cas d’urgence sont enregistrés chez les travailleurs salariés journaliers (34,50%) suivis des femmes au foyer (22,13%). En revanche, le taux de décès est comparativement élevé chez les employés avec 9,62%. Ici aussi, le stress au travail et les facteurs de risque psychologiques peuvent influencer le taux de survie.

Il existe une variation entre les jours de la semaine, en ce qui concerne le nombre de cas signalés aux services d’urgence médicale. Le nombre de cas signalés était le plus élevé le lundi (18%) suivi du dimanche (16%). Cependant, il n’y a pas de variation dans le taux de survie pour ces cas d’urgence signalés les différents jours de la semaine.

Un test de chi carré est effectué pour montrer l’association entre différentes variables sociodémographiques et le taux de survie pour les urgences avec une douleur thoracique comme plainte principale. Le résultat montre que les variables comme l’âge et la profession sont significativement associées au taux de survie de la victime à un intervalle de confiance (IC) de 99%, tandis que les variables comme le sexe et la région ont une association avec le taux de survie de la victime à un IC de 95%. Cependant, les variables telles que la caste, le lieu de l’incident, les jours de la semaine et la pression artérielle, ne montrent aucune association significative avec la survie de la victime d’une urgence dont la plainte principale est une douleur thoracique .

Tableau 1

Valeur P des différentes variables montrant l’association avec le statut de survie

Variable Test chi-carré (valeur P)
Sexe 0.02*
Age 0,00**
Zone (urbaine/rurale) 0,02*
Caste 0.15
Occupation 0,00**
Lieu de l’incident 0.18
Jour de la semaine 0,37
Tension artérielle 0,11
Temps de réponse# 0.18
*Significatif à l’intervalle de confiance de 95%
**Significatif à l’intervalle de confiance de 99%
#Le temps de réponse est défini comme le temps total pris entre la réception de l’appel au centre de réponse d’urgence (ERC) et l’arrivée sur le lieu (scène) de la victime, avec l’ambulance de sauvetage. Le tableau de contingence pour le test du Chi-deux est réalisé en fonction du fait que le temps de réponse a été inférieur ou supérieur à 15 minutes et que la victime a survécu ou non ?

Pour mesurer le niveau de risque (NON survie des victimes de l’urgence avec une douleur thoracique comme plainte principale) associé à différents facteurs, un test d’odds ratio a été réalisé .

Tableau 2

Odds ratio, taux de risque attribuable, et rapport de taux d’excès pour les facteurs de risque

Facteur de risque Référence Odds ratio Taux de risque attribuable . Rapport de taux d’excès
Hypertension (PA systolique > 150 mm Hg) ≤ 150 mm Hg systolique 0.79 -0,24 -0,19
Age (65 + ans) ≤ 65 3,86 0.70 2,31
Zone (rurale) Urbaine 0,63 -0,53 -0.35
Occupation (travailleur salarié journalier) Reste de la profession 0,62 -0.55 -0,36
Sexe (Homme) Femme 1,52 0,32 0.47
Jour de semaine (lundi) Jours de semaine restants 0,70 -0,40 -0.29
Heure (de 19h00 à 23h00) Heures restantes 0,77 -0,28 -0.22
Délai de réponse (plus de 15 minutes) ≤ 15 minutes 0,80 -0.27 -0,20
Lieu de l’incident (Résidence) Autres lieux 1,03 0.029 0,029

L’odds ratio pour les différents facteurs de risque a révélé que l’âge, le sexe et le lieu de l’incident ont le risque relatif de non-survie en cas de survenue d’une urgence avec une douleur thoracique comme plainte principale. Par rapport aux victimes de moins de 65 ans, les victimes de plus de 65 ans ont quatre fois plus de risques de ne pas survivre à une urgence avec une douleur thoracique comme plainte principale. Par rapport aux femmes, les hommes ont un risque de décès 1,52 fois plus élevé lors de telles urgences. Le lieu d’incidence ne présente pas de risque relatif significatif ; la survenue d’une telle urgence au domicile présente un risque marginal. La pression artérielle systolique, mesurée à plus de 150 mm Hg, ne présente aucun risque pour les victimes qui se présentent aux urgences avec une douleur thoracique comme principale plainte.

Il est intéressant de noter que le temps de réponse ne s’est pas avéré être un facteur de risque pour la non-survie des victimes des urgences avec une douleur thoracique. Cela s’explique par le fait que toutes les urgences dont la douleur thoracique est la principale plainte ne mettent pas la vie en danger. Les études montrent que seuls 5 à 15 % des cas de douleurs thoraciques se révèlent être des urgences cardiaques, qui mettent la vie en danger. Comme les diagnostics de douleurs thoraciques ne sont pas saisis dans la présente étude, il n’a pas été possible d’établir une correspondance entre les cas mettant en danger la vie du patient (qui nécessitent des soins préhospitaliers rapides et un temps de réponse plus court pour un meilleur taux de survie) et le temps de réponse. L’étude élimine également les cas où la réanimation cardio-pulmonaire (CPR) a été effectuée par les ambulanciers, afin de vérifier que ces cas d’urgence sont plus probablement des urgences cardiaques. Ces cas sont ensuite mis en correspondance avec le temps de réponse.

Sur 43 cas d’urgence avec une douleur thoracique comme plainte principale, où la RCP a été effectuée par l’EMT, le taux de survie était significativement faible (18,6%). Cependant, si l’on examine le taux de survie en fonction du temps de réponse, on constate que les chances de survie augmentent de manière significative avec un meilleur temps de réponse, sans autre amélioration des soins pré-hospitaliers. Il ressort de l’analyse que le taux de survie passe de 4,55% avec le temps de réponse supérieur à 15 minutes à 33,33% avec le temps de réponse inférieur à 15 minutes.

Tableau 3

Statut de survie des victimes en fonction du temps de réponse

Temps de réponse. Temps Sauvés Expirés Total
< 15 min 7 (33.33) 14 (66,67) 11 (100,00)
≥ 15 min 1 (4.55) 21 (95,55) 22 (100,00)
Total 8 (18.60) 35 (81,40) 43 (100,00)

Les chiffres entre parenthèses ne sont pas des pourcentages

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