La dénervation du muscle soleus de rat et l’administration simultanée de fortes doses de corticoïdes pendant 7 jours ont provoqué une atrophie marquée des fibres musculaires et une perte sélective des myofilaments épais de nombreuses fibres musculaires par microscopie optique et électronique. Les rapports chaîne lourde de myosine/actine étaient fortement réduits à l’électrophorèse sur gel de polyacrylamide. L’écrasement du nerf au lieu de la coupe a permis la réinnervation après 2 semaines et a démontré la réversibilité des changements musculaires dans la semaine suivant la réinnervation. Il y a eu formation de nouveaux filaments épais et leur réintégration dans les myofibrilles sans autre dégradation, bien que de grandes zones de streaming du disque Z soient apparues. Le mécanisme de dégradation de la bande A reste obscur, mais il commence vraisemblablement par une protéolyse limitée et se poursuit par la désagrégation des molécules de myosine. Ceci est cohérent avec notre observation que les fibres musculaires conservent une réactivité relativement bonne aux anticorps contre la chaîne lourde de la myosine 1 semaine après la dénervation et l’administration de corticostéroïdes. Un syndrome rappelant ces expériences est observé chez des patients gravement asthmatiques recevant des corticostéroïdes et paralysés pharmacologiquement pour la respiration mécanique. © 1992 John Wiley & Sons, Inc.