Les chats domestiques remontent à un seul ancêtre sauvage dont les parents vivent encore aujourd’hui dans les déserts reculés du Moyen-Orient.
La transformation d’un prédateur vicieux en un tabby docile a eu lieu il y a environ 10 000 ans, suggère une nouvelle analyse génétique. C’est à cette époque que les humains ont adopté un mode de vie agricole dans le Croissant fertile. Ainsi, le premier de ces chats sympathiques a probablement agi comme un chasseur de souris pour les zones de stockage du grain.
« Nous pensons que c’était le début de l’une des expériences d’histoire naturelle les plus intéressantes jamais réalisées », a déclaré Stephen O’Brien, généticien à l’Institut national du cancer dans le Maryland, « qui est le changement d’un prédateur sauvage et féroce en un sourcier amical qui a décidé d’accrocher son wagon à l’humanité. »
Jusqu’à présent, les scientifiques ne savaient presque rien des relations génétiques entre les différents types de chats, y compris les variétés sauvages par rapport aux variétés domestiques.
Les chats domestiques bien entretenus peuvent se reproduire et se reproduisent souvent avec des espèces sauvages, ce qui a rendu délicat pour les scientifiques la distinction entre un félin hybride sauvage-domestique et une variété purement sauvage ou domestique.
Gènes du chat
La différence clé entre les deux est le comportement. Les chats domestiques peuvent vivre en groupe et n’ont généralement pas peur des gens. Comme les analyses comportementales d’un groupe important et diversifié de chats seraient presque impossibles, une équipe de recherche internationale s’est tournée vers la génétique.
Carlos Driscoll de l’Institut national du cancer et ses collègues ont analysé le matériel génétique de près de 1 000 chats, y compris des chats domestiques et des sous-espèces de chats sauvages : le chat sauvage européen, le chat sauvage du Proche-Orient, le chat sauvage d’Asie centrale, le chat sauvage d’Afrique australe et le chat du désert chinois.
Ils ont constaté que chaque groupe sauvage représente une sous-espèce du chat sauvage Felis silvestris. L’ADN des chats domestiques correspondait à celui de la sous-espèce de chat sauvage du Proche-Orient Felis silvestris lybica, qui vit dans les déserts reculés d’Israël et d’Arabie saoudite.
Ils détaillent les résultats cette semaine dans la version en ligne de la revue Science.
Famille féline
La lignée qui comprend le chat domestique et ses parents sauvages est née plus tôt qu’on ne le pensait, il y a environ 130 000 ans.
Les chats ont probablement emprunté deux routes distinctes hors du Moyen-Orient, spéculent les scientifiques. Un groupe s’est rendu en Egypte tandis que les autres ont voyagé de la Mésopotamie à l’Inde, puis à la Chine et, bien plus tard, se sont rendus au Japon.
Sur la date à laquelle les chats domestiques sont apparus, Driscoll a déclaré qu’ils n’avaient pas les informations nécessaires pour faire une estimation valide.
Pour résoudre cette énigme, les scientifiques se tournent vers les documents historiques écrits et les preuves archéologiques. Par exemple, les peintures de tombes égyptiennes indiquent qu’il y a 3 600 ans, des chats domestiques vivaient en Egypte, a déclaré Driscoll. Et un site funéraire humain et félin datant de 9 500 ans a été récemment mis au jour à Chypre.
Un atout possible pour cette énigme, a mentionné O’Brien, est l’achèvement du génome du chat. O’Brien et ses collègues ont séquencé et caractérisé le matériel génétique d’un chat domestique nommé Cinnamon vivant à Columbia, dans le Missouri. Ils espèrent trouver des gènes spécifiques liés à l’apprivoisement du chat.
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