(CNN) La taille réelle d’un gigantesque requin préhistorique megalodon qui régnait sur les océans il y a des millions d’années a été révélée pour la première fois — et il avait des dents aussi grandes que des mains, et une nageoire aussi haute qu’un adulte humain.
Des chercheurs de l’Université de Bristol, dans le sud-ouest de l’Angleterre, et de l’Université de Swansea, dans le sud du Pays de Galles, ont utilisé des calculs mathématiques pour déterminer la taille du requin mégalodon à partir de rares restes fossiles de ses dents.
Les résultats ont été publiés jeudi dans la revue Scientific Reports.
Les chercheurs ont déclaré à CNN que l’espèce de requin géant aurait atteint 18 mètres (59 pieds) de longueur et pesé environ 48 tonnes, ce qui est plus grand que tout autre requin connu et plus de deux fois la taille d’un grand requin blanc.
Avec des dents aussi grandes que des mains humaines, il aurait eu une force de morsure de plus de 10 tonnes, éclipsant celle d’un grand requin blanc qui est de deux tonnes, ont déclaré les chercheurs.
Sa queue aurait été aussi longue que 3.85 mètres (12,6 pieds) et son aileron se serait dressé à 1,62 mètre de long (5,3 pieds) — la taille d’un adulte humain.
Mesurant environ 1,6 mètre (5,3 pieds), l’aileron du mégalodon était aussi grand qu’un humain adulte. L’équipe a pu estimer sa taille en comparant ses dents avec celles des espèces de requins modernes, qui, selon eux, grandissent en proportion à l’âge adulte, contrairement aux humains qui naissent avec des membres plus courts et une tête plus grosse.
Cela signifie qu’ils peuvent estimer la courbe de croissance du requin, en se basant sur celle des espèces modernes.
Jack Cooper, qui vient de terminer le MSc en paléobiologie à l’école des sciences de la Terre de l’Université de Bristol et a dirigé l’étude, a déclaré à CNN que le requin — qui a vécu de 23 millions à environ trois millions d’années — se serait nourri de petites baleines et de pinnipèdes — qui sont des mammifères marins comprenant aujourd’hui des phoques, des morses et des otaries.
« On a trouvé des fossiles portant de grandes marques de morsure dentelées qui incrimineraient le mégalodon comme agresseur », a déclaré Cooper à CNN.
« J’ai toujours été fou des requins. En tant qu’étudiant de premier cycle, j’ai travaillé et plongé avec des Grands Blancs en Afrique du Sud — protégés par une cage en acier bien sûr », a-t-il ajouté dans un communiqué. « C’est ce sentiment de danger, mais aussi le fait que les requins sont des animaux si beaux et si bien adaptés, qui les rend si attrayants à étudier.
« Le mégalodon est en fait l’animal même qui m’a incité à poursuivre la paléontologie en premier lieu, à seulement six ans, donc j’étais aux anges d’avoir la chance de l’étudier. »