La révolte ionienne

Il y a environ 2500 ans, l’Empire perse s’étendait à travers l’Asie et en Asie mineure (la zone entre la mer Noire et la mer Méditerranée) et prenait le contrôle du monde oriental. Un dirigeant perse était installé sur chaque cité-état qu’ils conquéraient. C’est cette action qui finit par provoquer la révolte ionienne qui marqua le début de la longue confrontation entre les empires grec et perse.

Vers 550 av. J.-C., Cyrus Ier, empereur de Perse, conquit le territoire de l’Ionie (côte ouest de la Turquie moderne). Pour toutes leurs avancées en sciences et en mathématiques, ces cités-états bien établies semblaient les plus importantes de la Grèce. Le peuple d’Ionie était mécontent de ses nouveaux dirigeants dictatoriaux. Les dirigeants perses connaissaient les sentiments de la population, mais ne faisaient pas grand-chose pour apaiser les hostilités. Vers 500 avant J.-C., Artaphrenes, souverain de la capitale occidentale de la Perse (Sardes), rencontre d’autres dirigeants d’Ionie. Voyant que beaucoup d’entre eux étaient impatients de gagner du pouvoir et des terres, il leur a fait accepter de ne pas s’attaquer les uns aux autres. Artaphrenes savait que les conflits internes pouvaient entraîner la désintégration de l’empire.

En 499 av. J.-C., Aristagoras, le dirigeant de la ville ionienne Miletus, aspirait à contrôler la ville de Naxos. Il essaya d’obtenir l’aide des villes environnantes mais échoua. Craignant d’être puni par Darius Ier (empereur perse de 521 à 486 avant J.-C.) ou par Artaphrenes pour avoir rompu l’accord, il a déclenché une rébellion. Aristagoras encouragea les Ioniens à destituer leurs dirigeants. En réponse, de nombreuses villes de la région se sont rebellées et ont chassé leurs dirigeants perses. Sachant que la riposte de Darius ne tarderait pas, Aristagoras se rendit à Sparte et demanda de l’aide au roi Cléomène. Lorsque le chef spartiate apprit la distance que son armée devrait parcourir pour renforcer les Ioniens, il déclina la demande d’aide

Aristagoras, qui avait maintenant désespérément besoin de soutien, se rendit à Athènes pour demander de l’aide. Les Athéniens, craignant une attaque inévitable des Perses, décidèrent de soutenir Aristagoras et envoyèrent vingt trirèmes ainsi que cinq d’Érétrie. La flotte ionienne, renforcée par les navires athéniens et érétriens, se rendit à Éphèse en 498 av. Les navires sont amarrés au port de Coressus et les soldats suivent le fleuve Cayster jusqu’à Sardes. La force grecque alliée a marché dans la ville où elle a rencontré peu de résistance. Alors qu’elles s’enfonçaient dans la ville, elles ont finalement engagé Artaphrenes (souverain de Sardes) qui défendait la citadelle. Ne parvenant pas à s’emparer de la citadelle, les Ioniens mettent le feu à la ville et se replient sur Ephèse. Les troupes perses présentes dans la région rencontrent les Grecs à Ephèse et massacrent la plupart d’entre eux. Les Ioniens restants se dispersèrent dans les villes environnantes.

Malgré le grand revers de la perte d’un si grand nombre d’hommes, Aristagoras poursuivit sa lutte contre la Perse. Il encouragea d’autres révoltes en Asie mineure occidentale, en Thrace et à Chypre. Aristagoras envoie une partie de sa flotte pour aider les Chypriotes, mais les Perses défont complètement l’armée chypriote. Darius Ier décida d’attaquer Caria, une ville qui avait des liens étroits avec Miletus, la ville d’Aristagoras. Lorsque les Cariens apprirent ce plan, ils tendirent une embuscade de nuit à l’armée perse et l’anéantirent. Quatre généraux perses sont morts dans la bataille. Bien que leur mort soit une grande perte, la Perse continua à reconquérir des villes.

Voyant sa rébellion s’effondrer et craignant pour sa vie, Aristagoras s’enfuit à Mycrinus. Il confie le commandement de Miletus à Pythagore, un mathématicien. Aristagoras, frustré par l’échec de sa rébellion, attaqua les Thraces, mais à temps, lui et son armée furent coupés et détruits.

Après qu’Aristagoras ait quitté Miletus, la flotte perse navigua vers Lade et détruisit la flotte grecque qui défendait la ville. Darius et son armée ont capturé Miletus en 494 avant Jésus-Christ. Après la chute de la cité-état, les révoltes dans l’Empire perse se sont effondrées, en raison d’un manque de leadership.

La révolte a eu plusieurs effets durables. L’illumination ionienne a pris fin. La colère de Darius Ier envers Athènes s’est accrue, en raison de l’aide qu’ils ont fournie aux Ioniens, et lui a donné l’incitation à envahir la Grèce. La rébellion avait clairement montré que l’empire était instable, et vulnérable aux conflits internes.

Sources:

Grant, Michael. Atlas de l’histoire classique. New York : Oxford University Press, 1994.
Hanson, Victor Davis. Les guerres des Grecs anciens. Londres : Cassell, 1999.
Rawlinson, George. L’histoire d’Hérodote. Chicago : Encyclopedia Britannica Inc, 1952.
Sinnigen, William G. et Robinson Jr, Charles Alexander. Ancient History : Troisième édition. New York : Macmillan Publishing Co. Inc, 1981.

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