Hier, nous avons rapporté l’exode massif d’Hawaii de nombreux avions de Hawaiian Airlines avant l’ouragan Douglas. Les Airbus A330 et A321 de la compagnie aérienne ont pris le chemin de la côte ouest des États-Unis pour reposer leurs ailes en toute sécurité.
Toutefois, sa flotte de 18 Boeing 717, que la compagnie aérienne utilise beaucoup sur ses services inter-îles, n’a pas pu faire le voyage en raison d’un manque d’autonomie. Ils ont donc été stockés en toute sécurité à Kona, où la tempête était annoncée comme moins violente.
Mais qu’en est-il lorsque ces avions doivent retourner sur le continent, par exemple, pour des contrôles de maintenance ? Et comment ont-ils été livrés en premier lieu ? Nous avons pensé jeter un coup d’œil à la solution intéressante pour transporter des Boeing 717 à faible rayon d’action sur une si longue distance à travers le Pacifique.
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Un problème très Pacifique
Les avions à courte portée sont fréquemment livrés à travers l’Atlantique sans aucun problème. De petits Airbus et Boeing font le voyage, grâce au port très oriental de St Johns au Canada et au placement à mi-chemin de Keflavik en Islande. Le Groenland est également en route, et les aéroports irlandais sont là pour accueillir l’avion de l’autre côté.
Par contre, traverser l’autre océan, le Pacifique, n’offre pas autant d’endroits où s’arrêter. Voler des États-Unis vers l’Asie dans un plus petit avion est semé d’embûches, à tel point que les pilotes choisissent souvent de prendre le chemin le plus long et de traverser l’Europe pour terminer la livraison.
Ce n’est pas une option pour livrer des avions à Hawaï. AvGeekery le décrit comme « l’un des endroits les plus difficiles pour effectuer une livraison d’avion » car il n’y a pas d’aéroport alternatif entre la côte des États-Unis et l’île elle-même.
La distance la plus courte entre le continent américain et Hawaï est de San Francisco à Hilo. C’est plus de 2 300 miles, et il n’y a rien entre les deux points de passage à part la grande mer bleue. Cela fait du transport du Boeing 717 vers le continent une sorte de défi pour Hawaiian Airlines.
Comment font-ils ?
L’autonomie du 717 est publiée à 1 647 miles. Sans passagers ni bagages à bord, elle serait sans doute un peu plus étendue. Cependant, il la coupe très finement, et de forts vents contraires ou des problèmes inattendus pourraient laisser les pilotes dans une situation délicate.
Hawaiian pourrait les transporter sur le continent par la mer, mais ils sont un peu trop gros pour voyager par barge en un seul morceau. De plus, cela prendrait beaucoup de temps, et il ne serait pas pratique d’avoir les 717 hors service pendant si longtemps.
A ce titre, Hawaiian a imaginé une solution originale. Pour convoyer les 717 pour la peinture, la maintenance ou d’autres raisons, ils installent des réservoirs de carburant supplémentaires temporaires à bord. Ceux-ci sont installés dans l’habitacle du 717, ce qui oblige à retirer les sièges pour le voyage. Avec ceux-ci à bord, le voyage peut être entrepris sans soucis.
Bien sûr, si Hawaiian décide de remplacer ses 717 vieillissants par le polyvalent Airbus A220, tout le problème disparaîtrait.