Contexte : Le cefdinir est un agent antimicrobien céphalosporine à large spectre de génération avancée qui a été approuvé pour le traitement de la pneumonie communautaire, des exacerbations bactériennes aiguës de la bronchite chronique, de la sinusite maxillaire aiguë, de la pharyngite/amygdalite, de l’otite moyenne bactérienne aiguë et des infections non compliquées de la peau et des structures cutanées chez les patients adultes et pédiatriques.
Objectif : Le but de cet article était d’examiner l’activité antimicrobienne in vitro, la pharmacocinétique, l’efficacité clinique, la sécurité et le rôle potentiel du céfdinir.
Méthodes : Les études ont été identifiées par une recherche sur MEDLINE (janvier 1983-septembre 2001) dans la littérature médicale en langue anglaise, une revue des articles identifiés et de leurs bibliographies, et une revue des données en dossier chez le fabricant. Les données sur l’efficacité clinique ont été sélectionnées à partir de tous les essais publiés mentionnant le céfdinir. Les informations concernant la susceptibilité in vitro, la sécurité, la chimie et le profil pharmacocinétique du céfdinir ont également été examinées.
Résultats : Le céfdinir a un large spectre d’activité contre de nombreux organismes aérobies gram-négatifs et gram-positifs, notamment Streptococcus pneumoniae, Staphylococcus aureus, Streptococcus pyogenes, Haemophilus influenzae et Moraxella catarrhalis. Le céfdinir est stable à l’hydrolyse par 13 des bêta-lactamases communes. Il est rapidement absorbé par le tractus gastro-intestinal (temps moyen pour atteindre la concentration plasmatique maximale, 3 heures) et est presque entièrement éliminé par la clairance rénale du médicament inchangé. La demi-vie d’élimination terminale du céfdinir est d’environ 1,5 heure. L’efficacité du médicament a été démontrée dans 19 essais cliniques menés chez des adultes et des enfants atteints d’infections des voies respiratoires supérieures et inférieures (p. ex., pharyngite, sinusite, otite moyenne aiguë, bronchite aiguë, exacerbation bactérienne aiguë d’une bronchite chronique, pneumonie communautaire) et d’infections de la peau et des structures cutanées. Le profil d’effets indésirables est similaire à celui des agents de comparaison, bien que dans 4 études sur les adultes et les adolescents et 1 étude sur les adultes, la diarrhée soit survenue significativement plus fréquemment chez les receveurs de céfdinir que chez les receveurs de pénicilline V, de céphalexine, de céfaclor et de cefprozil.
Conclusions : Le cefdinir est une alternative aux autres agents antimicrobiens et peut être dosé une ou deux fois par jour pour le traitement des infections des voies respiratoires supérieures et inférieures et des infections de la peau et des structures cutanées. Comme les autres céphalosporines orales à spectre élargi, le céfdinir a une activité contre les agents pathogènes courants des voies respiratoires et de la peau et est stable en présence de certaines bêta-lactamases. Le choix clinique d’une céphalosporine orale à spectre élargi sera basé sur l’acceptation du patient, la fréquence d’administration et le coût.