10 futures missions spatiales à attendre avec impatience

Notre soif inextinguible d’exploration spatiale et de repousser les limites de la science nous verra aller plus loin dans notre système solaire et au-delà aussi longtemps que l’humanité existera.

Publicité

Voici quelques-unes des futures missions spatiales ambitieuses qui nous aideront à comprendre le tissu même de l’Univers, à acheminer des personnes et des ressources vers et depuis la Terre, et à inspirer la prochaine génération de scientifiques de l’espace :

Télescope spatial James Webb (JWST)

Télescope spatial James Webb : Worth the Wait (YouTube/Télescope spatial James Webb (JWST)Opérateur : NASA, ESA & CSA

Annonce

Lancement : Mars 2021

Objectifs de la mission : Les quatre instruments infrarouges du télescope rechercheront les premières galaxies formées après le Big Bang, détermineront comment les galaxies ont évolué, observeront la formation des étoiles dès les premières étapes, mesureront les propriétés physiques et chimiques des systèmes planétaires, y compris notre propre système solaire, et étudieront le potentiel de vie dans ces systèmes.

À quoi s’attendre : Comme le télescope spatial Hubble avant lui, nous pouvons nous attendre à voir de magnifiques images du JWST, mais à près de sept fois plus grand, nous serons en mesure de voir plus profondément dans notre Univers et plus près des corps célestes dans notre propre système solaire.

Contrairement à Hubble, qui mesure la lumière visible, proche ultraviolette et proche infrarouge, le JWST se concentre sur le spectre infrarouge moyen à long, ce qui signifie qu’il sera mieux en mesure de pénétrer dans la poussière et les nuages pour étudier les objets plus sombres et plus froids.

Fonctionner à environ -230°C signifie que les propres émissions infrarouges du télescope n’affecteront pas le signal reçu de la cible, et en orbitant autour du point de Lagrange 2, il se déplacera autour du Soleil à la même vitesse que la Terre, fournissant un environnement stable pour les observations.

  • Plate-forme orbitale lunaire-passerelle : la prochaine station spatiale sera en orbite autour de la Lune
  • Chang’e 4 : comment l’atterrisseur chinois nous parle depuis la face cachée de la Lune

Antenne spatiale à interféromètre laser (LISA)

Impression d’artiste des trois engins LISA © EADS Astrium

Opérateur : ESA

Lancement : 2034

Objectifs de la mission : Après le test réussi de la mission LISA Pathfinder, LISA vise à détecter et à mesurer les ondes gravitationnelles produites par les systèmes binaires compacts et les fusions de trous noirs supermassifs.

Ce à quoi il faut s’attendre : Les ondes gravitationnelles sont les ondulations de l’espace-temps qu’Albert Einstein a prédites dans sa théorie de la relativité générale.

Il a fallu près de 100 ans pour qu’elles soient confirmées par le détecteur LIGO ici sur Terre, mais la mission LISA utilisera trois satellites mesurés précisément à environ 2.5 millions de km de distance qui seront capables de détecter des ondes gravitationnelles beaucoup plus faibles, avec des signaux inférieurs à 20 picomètres (plus petits qu’un atome) sur un million de kilomètres.

À partir de là, nous pourrons en déterminer davantage sur la nature et l’emplacement des trous noirs, ainsi que tester rigoureusement les théories d’Einstein.

Breakthrough Starshot

Breakthrough Starshot Animation (Full) (YouTube/Breakthrough)

Opérateur : Breakthrough Initiatives

Lancement : Vers 2036

Objectifs de la mission : Envoyer des vaisseaux spatiaux vers Alpha Centauri, notre système stellaire voisin, au cours d’un voyage qui ne durera que 20 ans.

Ce à quoi il faut s’attendre : Annoncée en 2016, la mission ressemble à de la pure science-fiction.

Breakthrough Initiatives est un groupe comprenant des personnes comme feu Stephen Hawking et Mark Zuckerberg, et lancera 1 000 minuscules vaisseaux spatiaux à voile légère appelés StarChips sur un voyage de 4.37 années-lumière vers Alpha Centauri à 15-20 pour cent de la vitesse de la lumière en utilisant des lasers sur Terre.

La mission espère tester la possibilité d’un voyage spatial ultra rapide et survolera Proxima Centauri b, une exoplanète dans la zone habitable du système stellaire.

ExoMars 2020

Opérateur : ESA & Roscosmos

Lancement : 2020

Objectifs de la mission : Découvrir si la vie a déjà existé sur Mars

Ce à quoi il faut s’attendre : La première étape de la mission, le Trace Gas Orbiter est déjà arrivé en orbite autour de la planète rouge et est à la recherche de méthane et d’autres gaz, qui suggèrent la présence de composés organiques, dans l’atmosphère.

L’étape 2 est un rover qui atterrira en 2020 et forera deux mètres sous la surface martienne, avant d’analyser des échantillons dans un laboratoire embarqué à la recherche de composés organiques.

On espère qu’à cette profondeur, toute matière organique bien conservée sera à l’abri des rudes radiations de la surface de la planète en raison de la minceur de l’atmosphère.

Prospecteur 1

Prospection de ressources d’astéroïdes – Deep Space Industries (YouTube/DeepSpaceIndustries)

Opérateur : Deep Space Industries (DSi)

Lancement : Dans les années 2020

Objectifs de la mission : Exploiter commercialement des astéroïdes

Ce à quoi il faut s’attendre : Bien que cela soit encore loin d’être confirmé, DSi prévoit d’envoyer Prospector 1 vers un astéroïde proche et d’évaluer son aptitude à l’exploitation minière de matériaux précieux. Il se posera ensuite sur l’astéroïde, créant ainsi la première base commerciale de l’humanité sur un autre corps céleste.

Tout cela est en préparation d’une mission beaucoup plus grande, qui consiste à construire un nouveau type de vaisseau spatial qui exploitera l’astéroïde à une échelle industrielle, puis ramènera la récolte en orbite terrestre.

L’entreprise espère qu’en étant un projet commercial plutôt que gouvernemental, elle est en mesure de réduire le temps total du début à la fin de la mission.

JUpiter ICy moons Explorer (JUICE)

JUICE – Exploring Jupiter’s icy moons (YouTube/Airbus Defence and Space)

Opérateur : ESA

Lancement : 2022

Objectifs de la mission : Recueillir des observations détaillées de Jupiter et de trois de ses plus grandes lunes, Ganymède, Callisto et Europe.

Ce à quoi il faut s’attendre : Lorsque l’explorateur arrivera dans le système jovien en 2030, son objectif principal sera de comprendre les conditions qui ont pu conduire à des environnements habitables sur les satellites de Jupiter, en particulier sur Ganymède.

JUICE fournira également le premier sondage de subsurface d’Enceledus, qui mesure l’épaisseur minimale des régions actives les plus récentes.

OSIRIS-REx

Mission de retour d’échantillons d’astéroïdes OSIRIS-REx de la NASA (YouTube/NASA Goddard)

Opérateur : NASA

Lancé : 8 septembre 2016

Retour prévu : Septembre 2023

Objectifs de la mission : Ramener sur Terre un échantillon de roche provenant de l’astéroïde Bennu.

Ce à quoi il faut s’attendre : La mission ORISIS-REx est arrivée sur Bennu en décembre 2018, et passe actuellement un an à analyser l’astéroïde pour trouver des sites d’échantillonnage appropriés. Une fois trouvé, un bras robotique ne passera que cinq secondes à collecter des échantillons avant d’entamer son voyage de deux ans et demi vers la Terre.

Les scientifiques espèrent que la mission pourra nous aider à comprendre les débuts du système solaire ainsi que les dangers et les ressources des objets géocroiseurs. Ils étudieront également l’effet Yarkovsky, où l’astéroïde absorbe la lumière du soleil et change de direction en perdant cette énergie par la chaleur, ce qui pourrait le mettre sur une trajectoire de collision avec la Terre.

Square Kilometer Array

Découvrir l’inconnu : le plus grand radiotélescope du monde (YouTube/Square Kilometre Array)

Opérateur : Un projet mondial avec 12 pays membres, dont le siège est à Jodrell Bank, au Royaume-Uni

Lancement : 2020

Objectifs de la mission : Créer le radiotélescope le plus sensible du monde, en abordant un large éventail de questions cosmiques.

À quoi s’attendre : L’énorme réseau de paraboles à travers les déserts d’Afrique du Sud et d’Australie sera 50 fois plus sensible que le télescope spatial Hubble, ce qui permettra de tester la théorie de la relativité d’Albert Einstein, de mesurer l’effet hypothétiquement causé par l’énergie sombre et d’en découvrir davantage sur la structure à grande échelle du cosmos.

Mais il ne s’agit que de la première phase, qui ne représente que 10 % de la taille totale. La phase 2 sera suffisamment sensible pour que nous puissions voir aussi loin que 300 000 ans après le Big Bang et peut-être capter de faibles signaux radio de toute civilisation extra-terrestre potentielle.

La course à l’espace moderne

Opening Space (YouTube/Blue Origin)

Opérateur : Blue Origin, SpaceX et Virgin Galactic, entre autres

Lancement : En cours

Objectifs de la mission : Fournir des véhicules spatiaux réutilisables capables de transporter de manière fiable des personnes et des ressources vers et depuis l’espace.

Ce à quoi il faut s’attendre : La course à l’espace moderne se déroule déjà à la vitesse de la guerre en ce moment, et il ne se passe guère de mois sans que SpaceX annonce l’atterrissage réussi d’une fusée réutilisable ou que Virgin Galactic se rapproche de plus en plus de la livraison de touristes dans l’espace.

La grande question est le coût, car actuellement seuls huit touristes ont visité l’espace, coûtant entre 20 et 40 millions de dollars par fois, mais cela pourrait être massivement réduit avec des véhicules réutilisables et un transport plus efficace, Virgin Galactic offrant des billets pour un montant comparativement dérisoire de 250 000 dollars.

Une fois que cette technologie réutilisable aura été perfectionnée, elle ouvre la voie au lancement d’équipages habités vers la Lune ou Mars, et au-delà.

Sonde solaire Parker

Opérateur : NASA

Lancé : 12 août 2018

Approche la plus proche du Soleil : 2025

Objectifs de la mission : Fournir de nouvelles données sur le Soleil afin de mesurer et de prévoir plus précisément le vent solaire et l’effet que le temps spatial aura sur la vie sur Terre.

Ce à quoi il faut s’attendre : La sonde solaire Parker (anciennement Solar Probe Plus) est construite pour résister à la chaleur intense de 1 377°C du Soleil lorsqu’elle le « touchera » à moins de six millions de kilomètres, soit sept fois plus près que tout autre engin spatial avant elle.

Publicité

Une fois sur place, elle nous aidera à répondre à la question de savoir pourquoi la couronne solaire est plus chaude que la surface du Soleil et pourquoi nous avons un vent solaire. Il se déplacera également à 200km/s, ce qui en fera l’objet le plus rapide jamais réalisé par l’homme.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.